L’affaire Amadou Diaby vs Paul Put est en train de livrer ses derniers secrets, l’audience étant prévue le 28 février prochain à Lausanne (Suisse), avec le juge unique du Tribunal arbitral du sport (TAS), chargé de prononcer la sentence.

Face au comportement suspect de l’avocat de la Féguifoot, qui n’avait pas transmis l’élément sonore au TAS, qui confirme le pacte de corruption entre Amadou Diaby et Paul Put, le président de la Commission d’éthique de la Fédération guinéenne de football, Amadou Tham Camara, était dans l’obligation de monter au créneau pour dénoncer cet état de fait.

Devant la presse nationale ce lundi 3 février, il a clairement dénoncé cette situation qui pourrait saper les efforts de la Commission d’éthique, qui a pourtant réuni des preuves accablantes contre Amadou Diaby, accusé de racket sur le salaire de l’ancien sélectionneur du Syli national de Guinée, le Belge Paul Put.

Quelques heures seulement après cette conférence de presse, l’avocat de la Féguifoot, Me Loizon, a finalement transmis au TAS l’élément sonore qui incrimine gravement l’ancien Vice-président de la Fédération, à 21 heures (heure française). En effet, ce 3 février était la date limite du dépôt des preuves.

Il a indiqué dans le mail envoyé au Juge unique du TAS, qu’il avait oublié de transmettre l’élément sonore au Tribunal, alors que les autres éléments avaient déjà été envoyés, à savoir le relevé bancaire, la décharge du chauffeur de Supermatch à Abidjan en faveur de Diaby, la photo de ce dernier avec la Dame d’Africa Sport Management.

L’information relative à l’expédition de ce dernier élément a été confirmée par la Commission d’éthique dans la journée de ce mardi 4 février, même si celle-ci semble avoir désormais un doute sur la moralité de l’avocat de la Féguifoot, qui semble faire un double jeu, alors qu’il a été engagé pour gagner le procès en appel contre Amadou Diaby. Jusqu’à preuve du contraire.

Pourtant, la Commission d’éthique avait adressé un mail à l’avocat français le 23 janvier dernier, pour attirer son attention sur l’absence de cet élément sonore parmi les documents envoyés. Un courrier resté sans réponse de la part de Me Loizon.

Le même jour, la Commission d’éthique avait saisi la Féguifoot pour lui signifier que toutes les preuves n’ont pas encore envoyées au TAS et qu’elle serait dans l’obligation d’informer la presse de cette situation, si ce problème n’était pas résolu dans les brefs délais.

Finalement, la Commission d’éthique est passée à l’acte ce 3 février avec cette conférence de presse, qui a eu l’effet d’une bombe, car ayant permis de décanter les choses.

Le camp d’Amadou Diaby qui espérait que cette dernière preuve n’allait pas être envoyée au TAS, n’affiche désormais aucune sérénité. Affaire à suivre…

M. Bory Bah