La Fédération guinéenne de football a porté son choix sur Didier Six (65 ans), en chômage depuis 2015, pour remplacer Paul Put à la tête du Syli national de Guinée, ce vendredi 13 septembre 2019.

La nomination du technicien français à ce poste est un secret de polichinelle, dans la mesure où les observateurs avertis avaient déjà cette information, avant même que ne démarrent les interviews des postulants au siège de la Fédération.

Pour occuper ce poste, Didier Six a bénéficié du grand soutien de Jean Tigana, actuel conseiller du président de la Fédération guinéenne de football, Antonio Souaré. Pour rappel, Didier Six et Jean Tigana qui ont été des coéquipiers en équipe de France, ont été sacrés ensemble champions d’Europe en 1984.

Avec son rôle de conseiller très écouté, Jean Tigana a pu convaincre Antonio Souaré pour le choix de Didier Six. Ayant accepté le principe sans le faire savoir à tout son entourage, ce dernier a semblé prendre une petite distance vis-à-vis du dossier, en raison de son calendrier notamment. Le tour est joué.

A partir de là, le passage des postulants devant un comité mixte dirigé par le Général Mathurin Bangoura, Vice-président de la Fédération guinéenne de football, n’était qu’une simple farce destinée à légitimer la désignation de Didier Six à la tête du Syli national.

Ancien sélectionneur du Togo qu’il a conduit en quarts de finale de la CAN 2013 en Afrique du Sud et de l’Ile Maurice, Didier Six n’était pas le meilleur choix possible, mais ayant de bons soutiens, il a finalement remporté la course à la succession de Paul Put.

Fait regrettable encore une fois, comme lors des nominations de Kanfory Bangoura ‘’Lappé’’ et de Paul Put, le jeu était fait avant les interviews des postulants au siège de la Fédération guinéenne de football.

Selon la Féguifoot, Didier Six signera un contrat de trois ans dans les prochains jours, avec comme objectifs principaux, la qualification du Syli national pour la phase finale de la CAN 2021 prévue au Cameroun et la Coupe du monde 2022 qui se déroulera au Qatar.

Un gros challenge pour l’ancien attaquant de l’équipe de France (52 sélections, 13 buts entre 1976 et 1984) qui touchera un salaire mensuel de 30.000 euros, comme son prédécesseur Paul Put.

 Mamoudou Bory Bah