La Confédération africaine de football vient de redistribuer les cartes en ce qui concerne l’organisation des trois prochaines CAN. En raison du retard enregistré sur le plan organisationnel, la CAF a décidé de retirer la CAN 2019 au Cameroun et de l’attribuer, au mois de janvier prochain, à un autre pays apte à accueillir l’événement au mois de juin 2019. Comme pour consoler le pays des Lions indomptables, la CAF a décidé d’accorder l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun et celle de 2023 à la Côte d’Ivoire, alors que cette dernière était attribuée auparavant à la Guinée. Dans un email adressé à plusieurs membres de la famille du football guinéen, la Guinéenne Mariame Fofana fait un constat amer par rapport à cette situation et propose une autre alternative. Lisez !

« Et oui ce qui devait arriver, arriva. C’est avec le cœur meurtri en tant que Guinéenne passionnée de football que je m’exprime pour dépeindre la situation CAF-COCAN 2023. La Guinée, notre pays, ne peut s’en prendre qu’à elle même. On dit souvent aides toi, le ciel t’aidera. Après le cadeau royal que la CAF lui a offert sur un plateau d’or, suite au lobbying louable de ses dirigeants d’alors, la Guinée n’a montré depuis le 20 septembre 2014 (date de l’attribution), aucun signe laissant transparaître sa volonté d’accueillir l’Afrique sur ses terres en 2023.

L’histoire est têtue et les faits sont très récents (seulement 4 ans). Une équipe composée de dirigeants engagés, professionnels, déterminés, patriotes avec un carnet d’adresses bien rempli s’est lancée dans un dynamisme conséquent  à la conquête de l’attribution à notre pays de l’organisation d’une CAN. Elle réussit avec brio à faire du rêve guinéen depuis l’indépendance, une réalité en décrochant dans des conditions titanesques celle de 2023 devant l’Algérie notamment.

Au lieu de décorer comme ça devait se faire en pareil cas les acteurs méritants de cette prouesse dont les Guinéens sont fiers, le malheur de la CAN 2023 commença dès la mise en place de son comité d’organisation sur proposition du ministère en charge des Sports, dirigé à l’époque par un démagogue corrompu Siaka Barry qui ignora superbement, sous l’influence de son Secrétaire général Fodéba Isto Keira, un autre cas, les vrais acteurs au profit de plaisantins amateurs en tête desquels Antonio Souaré qui s’est vu propulsé à la présidence du COCAN. Pour y arriver, Antonio Souaré comme à son habitude, a fait circuler l’argent des paris sportifs à flot au niveau du département des Sports pour se voir proposer avec son monsieur 10% de Guinée Games, Cheick Dem, comme décideurs principaux. Comment des personnes sorties de nulle part, aussi nulles et incompétentes peuvent apporter quelque chose de si minime dans l’organisation d’une CAN ? Quant au Général Mathurin, un autre membre, ses propos d’hier « Moi j’ai toujours prévenu et soutenu que la Guinée ne pourra jamais organiser la Can 2023 », prouvent à suffisance qu’à travers son comité d’organisation la Guinée n’a donné aucune assurance à la CAF quant à sa volonté ou sa capacité d’abriter une CAN. La composition à 80 % près des membres du COCAN envoyait un message négatif à la CAF, qui n’était plus rassurée de confier son événement phare à un pays qui n’a montré aucun signe de vouloir recevoir le continent africain en 2023.

À 2 ans de sa mise en place, le COCAN d’Antonio Souaré n’a tenu que 2/3 réunions de prises de contact. Ce COCAN n’a pas de bureau opérationnel. Il n’a pas de budget (ce que Antonio et son Dem Cheick attendent du ministère pour nager dedans et se servir royalement). La seule mission d’identification de sites était purement folklorique. Les dits sites étaient répertoriés déjà à l’arrivée de la mission d’inspection de la CAF en avril 2014. Mission dont faisait partie Amr Fahmy, l’actuel Secrétaire Général, alors directeur de la CAN.

La Caf n’est pas dupe. Depuis 4 ans que l’organisation nous a été attribuée le COCAN d’Antonio n’a toujours pas su par quel bout commencer. Quand on entend un Président de COCAN affirmer en conférence de presse qu’un stade de 50.000 places, depuis les études préliminaires jusqu’à la remise des clés se réalise dans un délai de 8 mois, c’est le comble du ridicule. Pendant ce temps, le stade moderne de Nongo d’une valeur de 50 millions $, qui lui a été offert cadeau, à l’état neuf, peine à organiser son premier match de football pour des travaux d’installation de toilettes et de parking depuis 2 ans.

Tous les 6 mois Antonio Souaré y organise un boucan théâtral de visite avec les médias, dans un vacarme sans précédent, annonçant de nouvelles dates d’opérationnalisation. Ce sont là des indices révélateurs suffisants pour décréter la Guinée à juste raison, inapte à accueillir l’Afrique footballistique.

Quand c’est seulement celui qui a été capable de donner des miettes à Siaka Barry et Isto Keira (Antonio Souaré) qui a été proposé par ses derniers  comme Président du COCAN, ceci dans l’espoir uniquement de s’enrichir via un conséquent budget que le ministère devait mettre à sa disposition, dans lequel ils devaient se servir tous au grand dam des caisses de l’Etat. Antonio leur à fait miroiter cela en leur accordant une avance, et le tour est joué. Triste sort réservé à notre CAN dont le public a rêvé d’accueillir.

Un poisseux Président de COCAN, Antonio Souaré, qui a fait du mal à la CAF et à l’Afrique, en vendant son vote aux Américains à un million de dollars lors de la désignation du pays hôte de la Coupe du monde de la FIFA 2026; Un comique Antonio qui est très mal perçu au niveau de la CAF où il rase les murs, ne peut rien décrocher à l’international pour la Guinée. Sa seule obsession lors de ses déplacements c’est de jouer au mannequin et faire des photos avec ses pairs à diffuser dans les médias.

Les membres de la CAF, à l’exception du corrompu Almamy Kabèlè Camara (son porteur de sac moyennant espèces sonnantes et trébuchantes), n’ont que foutre de sa fanfaronnade et sa mégalomanie qu’il peut garder pour son entourage d’incultes comme lui. Point ! Et le vote anti africain de Moscou a enfoncé le clou. À ce niveau ce sont d’autres valeurs qu’il faut faire valoir et non l’argent sale des jeux, ensuite organiser des tours touristiques tous les dimanches au milieu des gravats du chantier maudit et interminable de Yorokoguia qui attend l’argent de la subvention de la FIFA à voler pour sa finition.

De ses interminables photos avec les personnalités du football (sa seule raison de participer aux réunions internationales), Antonio en fait sa force de propagande devant sa cour d’oisifs et de mendiants désœuvrés, toujours en quête du quotidien, instituée en comité de rumeurs qui répand les contre-vérités à travers la ville en vantant  » les mérites de leur champion Antonio qui n’a rien dans la tête ». Antonio est un analphabète confirmé, dont les capacités intellectuelles et managériales de la gestion administrative sportive sont très limitées. Cela est connu de tous les dirigeants de la CAF. D’ailleurs depuis qu’il est à la Fédération, la langue officielle de l’institution est le  » LINGALA « . Comme les courriers arrivent en français et que notre Antonio national le comprend très approximativement, Il lui est difficile d’en interpréter quelque chose de profitable au pays. Il est incapable de la moindre initiative pour faire évoluer les dossiers.

En se battant par des combines d’un autre âge pour prendre la tête du COCAN, il n’était intéressé qu’aux marchés de constructions d’infrastructures à s’accaparer pour son seul bénéfice. Ses hypothétiques contrats juteux ne tombant pas, notre Antonio national a laissé le COCAN mourir de sa belle mort. Il a œuvré pour ça en coulisse, en enlevant de multiples sacrifices et autres actes néfastes pour (comme vilipender le Ministre Bantama Sow qu’il accuse de tous les maux et qui aurait à ses dires, refusé de mettre un budget conséquent dont il a toujours rêvé à sa disposition, pour qu’il le dilapide ).

Sans compter que le Président du COCAN, Antonio Souaré est aussi incapable d’organiser le moindre championnat local en tant que Président de la Féguifoot.

Tous ces indices sont malheureusement pour nous (le monde est un village planétaire ou tout ce qui se passe à un bout est immédiatement su à l’autre bout), largement suffisants pour que la CAF zappe la Guinée, le temps qu’elle revoit sa copie. Et de ne même pas mentionner notre grand pays de football à cette phase en attendant des signaux forts de notre volonté et de notre capacité à accueillir la biennale du football continental. C’est le droit le plus absolu de la Confédération africaine de football, propriétaire de l’événement CAN, qui doit s’assurer de sa bonne organisation.

Si notre pays se débarrasse du lourd pêché qui est en lui, provoqué par le choix d’Antonio, qui n’est pas du tout à sa place, en confirmant par un acte son dégagement du COCAN 2023 qui n’existe plus pour la Guinée, alors le nouveau Président  provisoire désigné (pour la nouvelle CAN à venir), qui ne traîne pas de casseroles je l’espère, aura des arguments forts pour négocier avec l’instance africaine du football l’attribution d’une nouvelle CAN (2025/2027).

Antonio Souaré traîne trop de pêchés et de casseroles pour que son magistère sorte notre pays et les férus du cuir rond indemnes de cette situation chaotique. Il est grand temps de confirmer son départ du COCAN 2023 pour lequel il a été nommé et qui n’existe plus (le ministère des sports doit faire le constat de l’inexistence implicite du COCAN 2023), pour proposer la nomination d’un nouveau dirigeant provisoire, chargé uniquement de renégocier une réattribution de CAN pour le pays.

Rappelons que juridiquement le décret mettant en place les membres du COCAN 2023 devient caduc avec la nouvelle donne. Le COCAN 2023 de la Guinée n’existe plus. Il faut sortir de cette humiliation que la Guinée ne mérite pas. C’est bien possible avec les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. C’est à ce seul prix que nous pourrons continuer à entretenir notre rêve de voir une CAN organisée au pays de CAMARA Laye dans les dix prochaines années. »

 Mariame Fofana depuis Sydney