A l’issue d’une réunion tenue à Conakry ce samedi 20 juillet 2019, les 2/3 des membres statutaires de la Fédération guinéenne de football, ont jugé nécessaire d’adresser un mémorandum au président de l’institution, Antonio Souaré.
Une pétition signée par l’écrasante majorité des membres statutaires sera également jointe à ce mémorandum, selon un proche du dossier.
Ils réclament notamment la suspension immédiate du 1er Vice-président de la Féguifoot, Amadou Diaby, qui était le délégué fédéral lors de la phase finale de la CAN 2019.
« Nous demandons que des mesures soient prises immédiatement à l’encontre du délégué fédéral à la CAN 2019, Monsieur Amadou Diaby, 1er Vice-président de la Fédération guinéenne de football, profondément mis en cause dans le réseau de racket au sein de l’équipe nationale et contre lequel, la Commission d’éthique de la Féguifoot a ouvert une enquête ce vendredi 19 juillet 2019 ».
Et de renchérir : « Pour ces motifs, nous lui retirons notre confiance et demandons sa suspension immédiate, car le délit de corruption est sanctionné par une interdiction temporaire ou à vie d’exercer toute activité liée au football. »
Les membres statutaires invitent le Président de la Fédération, Antonio Souaré, à prendre ses responsabilités : » Monsieur le président, le gouvernement et le peuple de Guinée vous regardent et attendent de vous, la finalisation du travail d’assainissement entamé avant votre départ pour le Caire ».
Ces derniers soutiennent que cette demande sportive de la majorité des membres statutaires, n’a pour but que de redorer le blason du football guinéen terni par ces cupides dirigeants.
Et d’ajouter : « Nous demandons au Comité exécutif d’extirper toutes les brebis galeuses au sein de notre football. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur tous ces maux qui ont affecté la participation du Syli national à la CAN égyptienne et que tous les responsables et coupables de cette désastreuse situation soient mis hors d’état de nuire et éloignés de notre football ».
Les membres statutaires rappellent que l’ancien sélectionneur, Paul Put, a nommément cité dans son rapport un membre du Comité exécutif de la Féguifoot, qui perçoit 10 % dans son salaire trimestriel.
Ils soutiennent également que des informations dignes d’intérêt ont fait état d’un système de prostitution à l’hôtel de la délégation sportive, où certains footballeurs et responsables internaient des jeunes filles dans leurs chambres.
Une pratique qui, selon eux, entache irrémédiablement la performance de l’équipe, sans oublier le système de racket institué au sein du Syli, qui a été dénoncé par Antonio Souaré lors d’un point de presse animé au Caire.
Pour les membres statutaires, toutes ces pratiques déshonorent le football guinéen et fait de lui la risée populaire.
M. Bory Bah