Le journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo, qui occupait depuis quelques mois le poste de chef du département médias de la Fédération guinéenne de football, a publié sur sa page Facebook, dans la soirée du 25 novembre, sa lettre de démission dans laquelle il explique ses motivations.
« Il ya 3 mois environ, je présentais ma démission au président de la Fédération guinéenne de football, monsieur Mamadou Antonio Souaré. Cette démission fut refusée par ce dernier et après plusieurs tractations amicales et familiales, je fus contraint de renoncer. Comme je l’avais fait à ma nomination, alors que j’étais en soins à l’étranger. Aujourd’hui les faits me donnent raison et je présente à nouveau ma démission au président Mamadou Antonio Souaré, pour impossibilité de collaboration et usurpation de mes attributions. Je remercie du fond du cœur tout le personnel de la Féguifoot pour la franche collaboration. »
Dans des publications faites sur Facebook ce week-end, Amadou Diouldé Diallo a dénoncé les agissements contre Ibrahima Barry ‘’Blasco’’ et Morthon Soumah, qui séjournent actuellement à la maison centrale.
« En violation de toutes les lois du football en vigueur et par la force de l’argent, Antonio Souaré a mis Blasco et Morthon en prison et attend désespérément qu’un mandat d’arrêt mette Super V dans ses bras. En attendant aussi dans la douleur le verdict du TAS, qui va examiner 16 chefs d’accusation portés par Super V contre Antonio Souaré. Le feuilleton est dramatiquement insoutenable. »
Contrairement à certaines affirmations, il a laissé entendre que le nouveau Secrétaire général de la CAF, Amr Fahmy, ne connaît pas Antonio Souaré, mais Blasco Barry et aussi sa modeste personne, pour avoir appartenu souvent à la même délégation à la CAN, comme celle de 2013 en Afrique du Sud.
Amadou Diouldé Diallo dont la démission constitue un coup dur pour Antonio Souaré, a défini son ancien mentor en ces termes : « Antonio Souaré, c’est cette fausse humilité et cette générosité conditionnée. S’agissant de la CAF par exemple, personne ne le connaissait dans cette maison fermée. C’est Almamy Kabèlè Camara dont il ne prend même pas les appels aujourd’hui, qui l’a introduit. Il a horreur que d’autres étoiles brillent. Antonio Souaré et son cousin Amadou Diaby ont œuvré à être les seuls dans les Commissions de la CAF, alors que les autres pays ont 5, 6 voire 7 représentants. Là aussi, Blasco Barry est la première victime. Amadou Diaby, Congolais de mère, met cette situation à profit pour jouer la carte de Constant Omari à la CAF et Musengo à la FIFA. »
En conclusion, Amadou Diouldé Diallo a souligné qu’il ne sera désormais plus à la solde d’Antonio Souaré et qu’il défendra ses convictions contre vents et marées.
« Je refuse de continuer d’être le tireur à l’arc contre des personnes au profit d’Antonio Souaré, dont les ambitions personnelles, le changement de veste et la diligence à lâcher l’ami pour être en bonne position, sont connus de tous. Il a trahi Super V qui devait le radier en premier pour des faits de corruption avéré des électeurs au Novotel. Il a fallu la médiation de Kabèlè Camara à Marrakech pour le sauver. Il a cherché la présidence de la Fédération pour avoir une meilleure lisibilité et visibilité pour assouvir son insatiabilité d’honneurs et de gloire. Antonio Souaré a trahi Blasco Barry, sans lequel il ne serait jamais devenu président de la Féguifoot. J’ai attaqué d’innocentes personnes simplement parce qu’elles ont émis un avis contraire ou ont eu des ambitions pouvant lui porter ombrage. Antonio Souaré m’a mis à côté de lui pour me contrôler et faire ses éloges. Je dis stop. Les services d’Antonio Souaré sont des cadeaux empoisonnés. Dieu merci, je suis enfin sorti de son envoûtement, j’ai retrouvé mes sens pour ne plus être aveuglement à son service. Je dis bien que plus jamais je ne prendrais la plume pour Antonio Souaré. »
M. Bory Bah