Après son élection controversée à la présidence de la Fédération guinéenne de football au mois de février 2017, Antonio Souaré n’a pas attendu longtemps pour mener une chasse aux sorcières, en commanditant un audit auprès d’un cabinet ‘’indépendant’’, tout en accusant la FIFA d’avoir sollicité cet audit.
Mais un courrier de l’instance dirigeante du football mondial a démontré le contraire, même si cet audit, selon l’actuel président de la Féguifoot, aurait épinglé l’ancien président de la Féguifoot (Salifou Camara ‘’Super V’’), le Secrétaire général (Ibrahima Barry ‘’Blasco’’) et le comptable (Morthon Soumah).
Face à cette déconvenue, le camp d’Antonio Souaré a jugé nécessaire de solliciter rapidement une pétition de la part des Ligues régionales et des différents clubs (Ligue 1, Ligue 2 et Ligue amateur), qui doit être transmise à la FIFA, pour justifier cet audit mené par un cabinet dont l’un des responsables est en réalité un ami de celui-ci, selon ‘’Super V’’.
Des missionnaires ont même été dépêchés à l’intérieur du pays pour faire signer la pétition.
Interrogé sur le sujet, deux hauts dirigeants de la Ligue guinéenne de football professionnel (LGFP) et de la Ligue guinéenne de football amateur (LGFA), ont marqué leur profond désaccord par rapport à cette pétition qui, par ailleurs, n’a pas été signée par plusieurs membres statutaires, qui refusent ainsi de jouer ce jeu dangereux pour le football guinéen.
Selon eux, cette pétition n’a pas sa raison d’être. La même analyse est faite par certains observateurs de la scène sportive, qui estiment qu’il s’agit tout simplement d’un combat d’arrière-garde qui cache mal les manœuvres de l’actuel président de la Féguifoot, qui continue de perdre sa crédibilité auprès de l’opinion nationale.
Et comme le malheur ne vient jamais seul, en plus de la sentence très attendue par rapport à la plainte formulée par Salifou Camara ‘’Super V’’ auprès du TAS, Antonio Souaré a été rattrapé par des propos tenus lors d’une rencontre avec quelques dirigeants de clubs, le 15 octobre dernier à Yorokoguia (Dubréka).
Devant ses courtisans, il a affirmé que si ‘’Blasco’’ avait coopéré, il aurait pu demander au cabinet d’audit d’écrire autrement, ou même payer pour un mois supplémentaire, afin que le cabinet puisse reprendre le travail.
Filmé en direct par l’un de ses proches, la vidéo compromettante a aussitôt circulé sur la toile et a démontré clairement que le rapport d’audit en question, n’est en réalité qu’une véritable farce, dans la mesure où Antonio Souaré a prouvé à travers ses propos, qu’il avait la possibilité de modifier le contenu du document.
Une vidéo qui, selon plusieurs observateurs, constitue une véritable défense pour les trois mis en cause par cette opération d’audit dirigée contre eux, même si certains apprentis sorciers ont tenté de justifier sans convaincre le contenu de celle-ci.
Pris dans son propre piège, le président de la Féguifoot qui ne peut nullement compter sur cette pétition pour s’attirer les faveurs de la FIFA, ne sait plus à quel saint se vouer, encore moins ses acolytes dont certains cachent mal leurs carences intellectuelles. Affaire à suivre…
M. Bory Bah