La technologie a fait irruption dans le football ces dernières années. Tout d’abord, pour confirmer, sans l’ombre d’un doute, si le ballon a franchi ou pas la ligne de but ; plus récemment avec l’introduction des arbitres assistants vidéo (VAR), déjà testée lors de différentes compétitions de la FIFA, notamment lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA disputée en Russie.

Diego Maradona se félicite de cette mise en pratique. « Le football ne peut pas rester à la traîne », explique-t-il. « Si la technologie avance comme elle avance, si tous les sports l’utilisent, comment ne pas l’envisager pour le football ? »

Dans un entretien avec FIFA.com, l’Argentin opère le distinguo entre les idées qui circulaient avant le recours au VAR et la réalité : « On entendait dire que l’on perdrait beaucoup de temps, que les gens s’agaceraient. Mais non, pas du tout : les gens, ils s’agacent des erreurs, quand un but est annulé alors qu’il est valable par exemple. La technologie apporte de la transparence et de la qualité, elle apporte une réponse positive à l’équipe qui décide d’attaquer et de prendre des risques ».

Le recours au VAR s’est révélé capital à plusieurs reprises lors de la Coupe des Confédérations, pour détecter des situations de hors-jeu ou des mains ayant exercé une influence directe sur des occasions de but. « Les 90 minutes d’un match de football sont faites de hauts et de bas. Une équipe peut prendre le contrôle de la rencontre, puis c’est l’autre qui va prendre l’initiative au bout d’un quart d’heure. Si tu mets un but, alors tu auras beaucoup plus le ballon et tu attaqueras davantage ton adversaire. Le jeu est plus dynamique comme ça ! Mais si tu mets un but et qu’on te le refuse, alors tu te replies et tu ne saisis pas ta chance. Et ça, ce n’est pas bon », poursuit Maradona.

En réclamant la transparence, Diego Maradona adresse un clin d’œil au passé. Plus précisément à cette Coupe du Monde de la FIFA, Mexique 1986 et à son célèbre but de la main face à l’Angleterre. « C’est clair que ça me vient à l’esprit quand je soutiens l’utilisation de la technologie », reconnaît-il en rigolant. « J’y ai réfléchi et bien entendu, avec la technologie, ce but n’aurait pas compté, il n’aurait pas été validé. Et je vais aller plus loin : à la Coupe du Monde 1990, je me suis également servi de la main contre l’Union Soviétique pour repousser un ballon sur notre ligne. Là non plus, l’arbitre ne l’avait pas vu, on a eu de la chance. Mais à l’époque, il n’était pas possible de faire appel à la technologie. Aujourd’hui, c’est une autre histoire, » confie El Pibe de Oro.

Amusé par ce petit défi, Diego précise qu’il n’y a pas que son but de 1986 qui n’aurait pas été validé. L’Angleterre a bien gagné la Coupe du Monde 1966 grâce à un ballon qui n’a pas franchi la ligne ! Ça peut s’appliquer à tout le monde ». Et d’insister : « Il s’est passé la même chose en 2010, mais dans le sens inverse. Rappelez-vous de cette frappe de Lampard contre l’Allemagne qui a franchi la ligne sans que le but soit comptabilisé. Après cette action, l’Allemagne est montée en puissance et elle a complètement inversé la physionomie de la rencontre ! Il y a beaucoup d’actions qui auraient pu changer le cours des Coupes du Monde avec l’utilisation de la technologie. Le moment est venu d’apporter un changement ».

Source : FIFA.com