Le nouveau sélectionneur du Syli national de Guinée, Paul Put, a signé au mois de mars dernier un contrat de trois ans avec la Fédération guinéenne de football, agissant au nom du ministère en charge des Sports (2018-2021).

Le technicien belge qui a bénéficié à cet effet du soutien de certains hauts responsables de la Féguifoot, qui attendent sans nul doute des dividendes, percevra une rémunération trimestrielle de 90.000 euros, soit une base mensuelle nette de charges sociales et d’impôts de 30.000 euros, payable au début de chaque trimestre sur le budget de fonctionnement du Ministère des Sports.

Ainsi, selon les termes de son contrat, Paul Put percevra une enveloppe de 100.000 euros si le Syli national se qualifie pour la phase finale de la CAN 2019. Même cas de figure pour la CAN 2021 qui se déroulera en Côte d’Ivoire. En cas de qualification de la Guinée pour la Coupe du monde 2022 prévue au Qatar, Paul Put touchera une prime de 300.000 euros. Une véritable fortune.

C’est tout simplement le double des primes proposées dans un passé récent à Luis Fernandez, qui devait percevoir 60.000 euros comme prime de qualification pour la CAN 2017 et une prime de 150.000 euros s’il parvenait à faire qualifier le Syli national pour la phase finale de la Coupe du monde, Russie 2018.

Même en cas de rupture de son contrat de travail, il est souligné qu’il recevra l’intégralité de son salaire jusqu’au terme de son bail. En analysant les autres termes du contrat, l’on se rend compte que Paul Put n’est pas soumis à beaucoup de contraintes par la Féguifoot dirigée par Antonio Souaré, qui se préoccupe plus des intérêts du technicien belge.

A signaler que Paul Put, ancien entraîneur du SK Lierse (Belgique), qui vient d’être recruté par la Féguifoot, avait été condamné à deux ans de prison en 2014 par la 69ème Chambre du Tribunal correctionnel de Bruxelles, pour avoir joué un rôle dans l’affaire des matches truqués en Belgique, en 2004 et 2005.

Par ailleurs, l’ancien sélectionneur du Burkina Faso avait été soumis au payement d’une amende de 11.000 euros et à une confiscation d’environ 50.000 euros, une somme relative aux commissions perçues par Paul Put pour truquer les matches du SK Lierse, d’après le juge.

Pour rappel, le Syli national qui était l’un des grands absents de la CAN 2017, est bien parti pour se qualifier pour la prochaine édition qui se disputera en 2019 au Cameroun, après sa victoire historique arrachée à Bouaké face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire lors de la première journée des éliminatoires (2-3).

Il accueillera au mois de septembre et octobre 2018 la Centrafrique et le Rwanda à Conakry et pourrait faire ainsi un grand pas vers la qualification pour la phase finale, en cas de succès face à ces deux adversaires au stade du 28 septembre.

Mamoudou Bory Bah