A l’issue de la rencontre entre le ministre des Sports et les Fédérations sportives nationales, le président de la Fédération guinéenne de Handball, Mamadouba Paye Camara, a accordé une interview à notre rédaction. Il revient non seulement sur cette rencontre, mais parle également du fonctionnement et des activités de la Fédération guinéenne de Handball.

Guineesports.net : Vous venez d’assister à la rencontre entre le nouveau ministre des Sports et les représentants des différentes Fédérations sportives nationales. Quelles conclusions tirez-vous de cette rencontre ?

Mamadouba Paye Camara : Honnêtement, avec le ministre Bantama Sow, je suis optimiste. Ce ne sont pas les propos d’aujourd’hui qui font que je suis optimiste, mais c’est quelqu’un que j’ai vu à l’œuvre il ya trois ans, qui a aidé les Fédérations sportives. C’est grâce à lui que nous avons eu une subvention. Au niveau du Handball, grâce à lui, nous avons participé aux grands événements. Aujourd’hui, quand il vient et qu’il fasse une promesse, il va la respecter. Auparavant, il n’avait pas promis et il l’a fait et s’il promet, je sais qu’il va le faire, parce que parlant de la charte sportive, il a dit que c’est un défi pour lui et que lors de la prochaine session des lois au niveau de l’Assemblée, qu’il fera tout pour que cette charte soit adoptée. Je pense que c’est déjà un acquis et il a évoqué beaucoup de choses au niveau des Fédérations sportives. Il était même surpris dans la salle, d’entendre le nom de certaines Fédérations, qui ne font rien sur le terrain. Je pense que c’est un ministre averti, qui n’est pas à son premier passage au niveau de ce département. Je crois qu’il essayera de corriger ce qu’il n’avait pas pu faire pendant qu’il était là, en apportant aussi du nouveau. Honnêtement, en ce qui me concerne, je suis optimiste.

Quelle analyse faites-vous des relations qui existent entre le Comité national olympique et les Fédérations sportives nationales ?

Je ne vois aucun rapport entre le Comité olympique et les Fédérations sportives parce que, honnêtement, le Comité devait jouer le rôle d’appendice du ministère des Sports, pour aider les Fédérations qui sont très faibles. Dans les autres pays, pour la sortie à l’international des Fédérations qui n’ont pas beaucoup de pratiquants, c’est le Comité olympique qui intervient. Il devait jouer ce rôle régulateur, pour aider les autres Fédérations sportives qui sont à côté. A mon avis, le Comité ne joue pas ce rôle. Ça fait mal, mais il faut avoir le courage de le dire, parce que le Comité olympique est la synthèse de toutes les Fédérations sportives. Nous sommes tous représentés là. S’il n’aide pas les autres disciplines, elles vont disparaître, parce qu’il ne faut pas aussi compter à cent pour cent sur l’État. Nos collègues de la Sous-région participent à beaucoup d’événements, mais ils sont sponsorisés par le Comité olympique. Il faut donc que le Comité national olympique et sportif guinéen aussi joue ce rôle, en étant la voix des sans voix. Moi, je suis un des premiers supporters du président du Comité. Je suis toujours fidèle à lui et j’aime bien sa politique. C’est notre doyen et on a besoin de ses conseils et de son expérience. Les gens qui sont autour de lui doivent l’aider à aider les autres Fédérations. A son âge, il ne peut pas venir auprès des Fédérations pour leur dire, montons ce projet ou faisons ça. Mais les techniciens qui sont autour de lui, c’est eux qui doivent réfléchir à sa place, d’autant plus qu’il n’est qu’un simple signataire. Je pense que si les relations ne sont pas bonnes aujourd’hui entre les Fédérations sportives et le Comité olympique, ce n’est pas la faute du président, j’accuse les techniciens qui sont autour de lui et qui doivent réfléchir. Honnêtement, je veux voir cette Fédération qui va dire qu’elle est satisfaite du bilan du Comité vis-à-vis d’elle. Si le Comité olympique marche aujourd’hui, ce sera dans l’intérêt de toute la Guinée. Vous qui êtes-là, vous êtes de la presse sportive et vous devez bénéficier des formations organisées par les différentes Confédérations par le biais du Comité olympique. On ne peut pas tout dire, mais finalement on sera obligé de le dire, parce que si le Comité est malade, les Fédérations vont tomber malade.

Aujourd’hui, la Fédération guinéenne de Handball est l’une des Fédérations les plus actives sur le terrain. Comment faites-vous pour obtenir de bons résultats par rapport à d’autres disciplines ?

 Une grande cohésion existe au sein de la Fédération guinéenne de Handball. Certes, je suis le président, qui parle beaucoup, mais derrière moi les techniciens travaillent de façon convenable. Je ne fais que restituer ce que les gens qui sont dans l’ombre sont en train de faire, parce que dans un groupe, tout le monde ne peut pas prendre la parole au même moment. Ces derniers temps, si vous avez bien remarqué, je pousse toujours le 1er Vice-président à me représenter, à parler aussi parce que la Fédération ne se résume pas à moi seulement. Nous avons commencé à décentraliser nos différentes compétitions. Conakry a fini son tournoi de Zone. Il y a la Zone de Boké qui a aussi clôturé son tournoi qui s’est déroulé à Kamsar. Dans une semaine, nous allons nous retrouver vers Labé pour finir avec la Zone 3 où il ya les équipes de Labé, Mamou, Kankan et Kindia. La Fédération guinéenne de Handball est une famille. D’ailleurs, je vais profiter de l’occasion pour vous dire que nous préparons un tournoi de haut niveau qui va se jouer à Conakry du 20 novembre au 05 Décembre 2017 et qui va regrouper 16 pays africains au niveau des juniors, chez les filles, pour clôturer en apothéose l’année 2017 au niveau de la Confédération africaine de Handball. Nous avons envoyé la correspondance au niveau du ministère des Sports et les techniciens sont en train de travailler sur le dossier. C’est un tournoi qui portera le nom d’une éminente personnalité, qui sera rendu public lors d’une conférence de presse qui sera organisée à cet effet.

Propos recueillis par

Moudma Diallo