La Fédération guinéenne de Boules et Pétanque est en proie à une profonde crise qui oppose le Bureau exécutif aux athlètes soutenus par certains dirigeants et encadreurs.

C’est dans ce contexte tendu que le Secrétaire général de la Fédération, Alpha Camara, en l’absence du président démissionnaire depuis des années, a animé une conférence de presse le 23 septembre au siège de la Fédération guinéenne de karaté, sis dans l’enceinte du Complexe sportif du 28 septembre.

Ceci, après plus d’une heure de négociation avec les athlètes et certains encadreurs qui ont débarqué sur les lieux pour dénoncer le mauvais fonctionnement du Bureau exécutif, dont le mandat est arrivé à échéance depuis 2011.

Dans sa communication, le Secrétaire général de la Fédération guinéenne de Boules et Pétanque a fait le compte-rendu de la participation de la Guinée au 6ème Championnat d’Afrique de Pétanque, qui s’est déroulé du 6 au 10 septembre 2017  à Tunis, au cours duquel la Guinée n’a pas brillé, contrairement aux années précédentes.

Il a mis l’occasion à profit pour fustiger l’attitude du département en charge des Sports qui, selon lui, n’a apporté aucun soutien financier à la Fédération depuis 2008, malgré les nombreuses requêtes formulées par le Bureau exécutif.

« Depuis 2008, la Fédération guinéenne de Boules et Pétanque participe aux joutes internationales sans aucune assistance de l’Etat guinéen. Elle mène ses activités grâce à ses efforts personnels et n’a obtenu aucun financement pour l’organisation de son Assemblée générale élective. En ce qui concerne le Championnat d’Afrique qui vient de se disputer à Tunis, la Guinée était tête de poule. Il fallait donc coûte que coûte participer à cette compétition, pour sauver l’image du pays. Après deux victoires face à l’Ile Maurice et au Niger, la Guinée qui menait 12-2 a finalement perdu de façon miraculeuse le match décisif contre le Sénégal, lors de sa troisième sortie (12-13). Finalement la Guinée a été reversée en Coupe des Nations, le tournoi des perdants de la grande compétition. Elle participera à la Coupe du monde en 2018, si le Bénin est confirmé comme pays organisateur de la compétition ».

Au nom des frondeurs, Alsény Sylla ‘’Bongo’’, membre de la Commission de réformes des Boules et Pétanque en Guinée, a souligné d’entrée que le Bureau exécutif de la Fédération ne mérite aucune reconnaissance, dans la mesure où il devait être renouvelé depuis 2011.

A ses dires, il n’y aucune volonté des dirigeants d’organiser les élections, avant de souligner qu’à l’absence du président démissionnaire, c’est le Secrétaire général qui pilote toutes les activités avec deux amis. »

Pour sa part, Alsény Barry, également membre de la Commission de réformes, a laissé entendre que son groupe ne reconnait pas l’actuelle équipe dirigeante de la Fédération, tout en regrettant le fait que la Guinée qui a toujours brillé sur la scène internationale, soit repêchée cette fois-ci pour pouvoir participer au championnat du monde.

En réponse, le Secrétaire général de la Fédération, s’est exprimé en ces termes : « Nous trouvons légitimes les revendications des pétanqueurs, qui sollicitent l’organisation rapide d’une Assemblée générale élective ».

En définitive, les athlètes qui ont également dénoncé le choix porté par la Fédération sur un Béninois pour défendre les couleurs nationales à Tunis, en lieu et place d’un Guinéen, réclament l’organisation urgente d’une Assemblée générale, qui déboucherait sur la mise en place d’un nouveau Bureau exécutif qui aura ainsi la charge de redonner un nouveau souffle à cette discipline.

M. Bory Bah